WOLF-DIETRICH EULITZ :

LE JEU DES MUSCLES ET DES PHALANGES DU BRAS DE L‘ARCHET DU VIOLONISTE — JOUER LE VIOLON EN TANT QUE TRAVAIL

(EULITZ, Berlin 1997, 135 pages, 36,- DM )

 

Après s‘ avoir penché sur la main gauche du violiniste ( cf. critique dans 3/96 ), Wolf-Dietrich Eulitz nous présente maintenant une analyse du bras de la main de l‘ archet du violoniste. Cet oeuvre comprends 3 parties, dont chacune est divisée en 22 sous—chapitres. Déjà ce fait indique, qu‘ il s‘ agit là d‘ une anyalyse exhaustive dans ce domaine. Et voila - iVi on est vraiment en présence d‘ une déscription très profonde et large des faits techniques de l‘ archet et des fonctions musculaires et des phalanges, qui en sont les causes.

L' achêvement d‘ une telle tâche est impossible sans un régard détaillé des faits anatomiques des phalanges de la main et du bras. C‘ est pour cette raison, que cet oeuvre fait plutôt partie, au moins partiellement, de la litérature médicale, d‘ autant plus "qu‘ il n‘ y a là pas de recherches comparables dans le domaine anatomique et de la physiologie du travail " comme l‘ écrit M. Eulitz dans son avant-propos. Il est vrai, que certaines notions comme la pronation, la supination et c. sont désormais familières à la plupart des violonistes, mais d‘ autres ne le sont pas et font plutôt partie du vocabulaire éxclusivement médical.

Ce livre a donc une disposition semblable à celle d‘ un traité. La 1ière partie nous propose une déscription des " fonctions de base " . En partant d‘ une subdivision du bras de l‘ archet entre la clavicule, l‘ omoplate, l' haut-bras, l' avant-bras, le métacarpe et des doigts, il nous mene à la motorique et cinématique du coup de l' archet avec le bras tout entier, du coup de l' archet d' im-pulsion, de la tenure de l‘ archet, du renversement des mouvements, les tenures différentes de l' haut-bras et du changement de la corde. Vient ensuite la 2ième partie, où il est question des différentes formes du coup de l' archet ( le coup de l' archet des doigts, le détaché, martelé, staccato, spiccato, sautillé et c. ).

La 3ième partie est surnommée " jouer le violon en tant que travail ". IVi, l’auteur traite de la tenure du violon, des tâches assumées par les deux moitiés du cervau, de la coordination entre la partie gauche et la partie droite. Il est également question des maladies professionnelles, du probléme psychologique du stress et de la vibration de l' archet qui en résulte, et enfin du condionnement du violoniste, des différents types physiques ou encore des différences liées au sexe et leur impact sur le jeu lui-même.

En somme, il s‘ agit sans doute d‘ un travail très intéressant et important qui peut apporter une aide décisive dans beaucoup de situation délicates.

On peut bien s‘ imaginer, que tous ces raisonnements, éxplications, analyses, des liens démon-trés, des conditions et leurs conséquences sont aptes à irriter même faire peur à certains instru-mentistes. Mais qu‘ ils ne s‘ inquiètent pas, chez beaucoup des musiciens il est tout à fait normal, que les fonctions effectives travaillent de faVon " inconsciente et alors sans aucune excercice" .

 

Friedemann Köhler

in: Das Orchester, 1998, n° 9, p. 72, Editions Schott-Musikverlag, Mayence